Togo – associations, arnaques et volontourisme
Hey’
Aujourd’hui, je souhaiterais encore te parler du Togo, et oui, il y a tellement de choses à faire et à découvrir dans ce pays ! Cependant, je vais me pencher sur un sujet tout particulier. Je vais te parler du voyage associatif, mais également des arnaques fréquentes dans le milieu. Enfin je vais te parler du tourisme humanitaire ou volontourisme.
Le Togo, comme de nombreux autres pays d’Afrique et d’Asie, attire un nouveau mode de voyage : le voyage associatif.
Dans ce genre de voyage il y a du bon et du mauvais…
Le côté négatif
♦ Le volontourisme ou Tourisme Humanitaire
⇒ L’accessibilité trop facile et le manque de compétences
Le voyage humanitaire est de plus en plus banalisé, rendant les expériences sur le terrain accessibles à des personnes sans aucune expérience. En effet, cela peut être une bonne chose pour les bénévoles qui veulent se rendre utiles, mais qui n’ont pas de compétences dans le milieu. Cependant, il y a certains rôles et certaines tâches qui sont importantes et qui ne devraient pas être pris à la légère. Il arrive que ces postes et ces tâches soient bâclés et délégués à des personnes non compétentes.
⇒ L’attachement et l’abandon que vivent les enfants
Les associations que j’ai côtoyées au Togo emploient des bénévoles pour organiser des activités pour les enfants des quartiers. Souvent, ces enfants ont été abandonnés par leurs parents et se rattachent aux bénévoles avec qui ils passent énormément de temps. Mais la plupart des bénévoles qui viennent au Togo ne restent que très peu de temps. Les enfants s’accrochent aux bénévoles, puis, après 3 semaines, doivent encore une fois dire au revoir et vivre un autre traumatisme. Ce traumatisme est répété puisque chaque mois de nouveaux bénévoles reviennent et de nouveaux liens se créent. Pour les adultes bénévoles, il est déjà difficile de se séparer des enfants avec qui l’on crée un lien, mais imaginer pour un enfant…
Il y a de véritables associations avec des personnes qui travaillent dans ce milieu qui sont spécialisées dans le contact humain. Ces personnes restent sur du long terme pour accompagner le développement des enfants. C’est ce genre d’association qu’il faut privilégier, ce genre d’accompagnement.
⇒ Choisir la cause que l’on veut défendre avant de choisir la plage ou l’on veut bronzer …
Je me souviens avoir lu un commentaire une fois sur un groupe facebook de voyageurs. Une personne voulait faire du bénévolat, mais ne savait pas dans quel pays aller. Elle demanda donc conseil. Je cite approximativement sa demande :
« Dans quel pays aller, pour faire du bénévolat et à quelle période pour avoir beau temps ? Je recherche un pays chaud avec des plages » tout ceci agrémenté de jolies émoticônes « soleil » « palmier » et « maillot de bain ».
Le problème avec ce genre de demande, c’est que le bénévolat est vu comme une activité de vacances. Une activité où l’on donne un peu de soi, avec toute la bonne volonté du monde bien sûr, mais sans se douter de l’impact que notre action va avoir. Le bénévolat ou volontariat ce ne sont pas des vacances, loin de là. On ne choisit pas un bénévolat par rapport à la beauté des paysages… C’est faire les choses à l’envers. On choisit tout d’abord une cause qui nous tient à cœur, une cause dans laquelle on peut agir, dans laquelle on a des compétences. Ensuite, une fois que l’on a identifié ce pourquoi on veut être bénévole, alors on peut choisir un pays, un endroit au soleil, oui, pourquoi pas…
⇒ La dépendance aux associations au lieu de l’autonomie
Un voyage humanitaire ou associatif ne doit pas être pris à la légère, le but est que des professionnels de la santé et du développement viennent en aide à des populations en crise. Soit pour soigner, soit pour accompagner, soit pour aider les gens à devenir autonome. Certaines associations viennent en aide à des populations, mais les rendent dépendantes de leurs services, je pense notamment à certaines associations connues du grand publique malheureusement.
Une association est faite pour être éphémère et non pour durer dans le temps. Si les associations faisaient bien leur travail (sur certains aspects évidement pas tous) alors, il y en aurait de moins en moins. Cependant, on en voit fleurir de plus en plus. Le but premier de ces associations est d’aider la population (en l’occurrence les enfants togolais ici). Mais le plus important surtout, c’est de rendre les enfants et les futurs adultes togolais autonomes. Leur apprendre à cultiver eux-mêmes, à faire par eux-mêmes sans dépendre des associations et de l’homme blanc.
Aujourd’hui encore, l’homme blanc est mis sur un piédestal en Afrique, il a la connaissance, le savoir… Comment est-il possible qu’en 2024 on puisse encore penser comme ça … Il faut que la France et l’Europe (autant politiquement « qu’associativement ») arrêtent de vouloir avoir un ascendant sur les pays d’Afrique et que les populations africaines soit autonome pour s’épanouir, s’assumer et vivre sans chaperon.
⇒ Les agences qui se font du profit sur le dos du tourisme humanitaire
Aujourd’hui, il y a de nombreuses agences se faisant du profit sur le dos du bénévolat. Ces agences ont trouvé le bon filon puisque cette nouvelle façon de voyager pèserait chaque année plus de 2 milliards d’euros. De l’argent qui n’est donc reversé à aucune cause humanitaire, mais qui profite à des agences qui n’en ont donc aucune utilité vitale, contrairement aux populations des pays victimes de cette nouvelle mode. De plus, certaines de ces agences font des dons uniquement pour être déductible des impôts ! source
Si vous voulez pousser votre recherche encore plus loin, je vous conseille l’article de Yohan qui est vraiment très complet : clic
♦ Les associations à tendances frauduleuses et les arnaqueurs professionnels
⇒ Il y a des personnes mal intentionnées qui profitent du boum associatif pour créer des associations frauduleuse dans leurs propres intérêts. J’ai donc plusieurs connaissances qui sont tombées dans le piège. Il y a de nombreux arnaqueurs qui récidivent, ils créent une association, comme ce fut le cas d’Afrik’avenir.
Cette association a été démantelée et rouverte de nombreuses fois. L’homme à l’origine de cet asso, demandait aux futurs bénévoles français d’envoyer une somme d’argent avant leur arrivée, ensuite, il disparaissait. Cet homme s’y connaît vraiment dans le milieu, car il n’en est pas à sa première association frauduleuse. Il a le tact, si vous discutez vous aurez tout de suite confiance en lui. Cet arnaqueur a réussi à faire vivre une association pendant presque 1 an en 2016. Il a été arrêté parce qu’il se servait dans la caisse, il a ensuite disparu avec l’argent de nombreux bénévoles, les sommes s’élevaient jusqu’à presque 1 000 € pour certaines personnes. Et cette asso n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…
♦ Quelques conseils
♥ Avant de faire toutes transactions d’argent, prenez contact avec l’ambassade du pays où vous désirez faire votre stage ou votre bénévolat pour vous renseigner sur votre future association ! Contactez également l’association « France volontaire » qui pourra vous donner quelques renseignements ! Essayez si vous le pouvez de contacter plusieurs anciens bénévoles ou stagiaires pour avoir leurs avis et leurs conseils. pensez aux groupes Facebook voyageurs en Afrique, etc.
Le côté positif
Le voyage associatif reste en grande majorité un acte désintéressé qui a pour but de venir en aide aux populations en crises ou bien à une cause animale. Au Togo, j’ai donc pu rencontrer quelques associations à but non lucratif pour la plupart créées par des togolais, mais également par des Français pour favoriser un échange culturel et centré surtout sur la jeunesse togolaise et leur devenir.
Maintenant j’aimerais vous parler de quelques Associations que j’ai eues la chance de côtoyer de près ou de loin durant mon séjour de 3 semaines au Togo et dans lesquels vous pouvez avoir une entière confiance si vous décidez de partir faire un bénévolat dans ce pays :
CEC
L’association CEC carrefour d’échange culturel (tenu par Cyril) vous accueillera dans ses très agréables locaux. Au programme, ateliers perles, batiks, mais également cuisine, chants, danses et jeux avec les enfants. CEC accueille de nombreux corps de métiers, des animateurs, éducateurs, des orthophonistes et des ergothérapeutes (avec l’association Ergotogo) mais également des stagiaires étudiants en soins infirmiers. CEC accueille également des services civiques en contrats avec la PIHC (plateforme d’insertion par l’humanitaire et la coopération) comme ce fut le cas pour Guillaume dont les 2 missions principales étaient :
- L’aide à l’organisation et la planification d’actions menées par CEC (organisation Noël avec les enfants du quartier, projet latrines sur Aloekogbe…).
- Aider à la bonne adaptation des Yovos (blancs) au Togo et la bonne relation Yovos/Ameybos (européens/Togolais).
Régulièrement CEC organise des soirées françaises pour faire découvrir la culture aux enfants et aux bénévoles Togolais. Les bénévoles Français préparent donc des plats typiques, rythmés au son de la musique française.
À chaque arrivée et départ des bénévoles, CEC organise une soirée Togolaise, au programme : djembés, musiques typiquement togolaise, chants en Ewé et en français. Autant vous dire que lors de votre arrivée, vous êtes tout de suite plongé dans l’univers Togolais ! Et bien sûr, vous devrez passer par le fameux rituel du Sodabi « pour mettre de côté votre peau de blanc le temps de votre mission et revêtir votre peau de noir » un rituel permettant de vous protéger du mauvais sors durant votre voyage (comprendre par mauvais sors : accidents de la route et paludisme). Le rituel est le même lors de votre soirée de départ » pour retirer votre peau noire et revêtir votre peau blanche « .
Midjo Togo
L’association Midjo Togo a pour objectif le développement de l’éducation des enfants togolais (animations et soutien scolaire), mais aussi la diffusion de la culture et des arts africains : coutumes, traditions et modes de vie, danses africaines, percussions, chants etc.
Midjo Togo signifie : « Allons bâtir le Togo », leur devise : « ensemble pour la culture ! »
Etiam le président de Midjo Togo vous accueillera les bras ouvert avec un large sourire. Sa bonne humeur et sa bienveillance vous donneront un bon aperçu de l’hospitalité naturelle des Togolais ! Ils travaillent également avec ErgoTogo.
ORA
Cette association a comme objectif de rendre aux populations vulnérables, leur autonomie financièrement par le biais de projets de développement intégré. Par exemple, cette asso a créé en juin 2017 un potager agro-écologique dans un orphelinat. Le but était de sensibiliser les enfants à la culture biologique et au respect des sols. Elle leur apprend également à être autonome pour cultiver leurs propres fruits et légumes.
Cette association me parle particulièrement car elle conjugue écologie, relations humaines et autonomie.
Pour conclure
J’ai eu l’occasion d’aller à la rencontre de toutes ces associations lors de mon voyage au Togo. Pour connaitre leurs objectifs et leurs projets pour les enfants de Lomé.
Dans cet article, je ne souhaite pas faire la morale. Je souhaite seulement ouvrir les yeux aux futurs bénévoles pour que leur expérience soit la plus juste et la plus efficace possible. Faites attention aux arnaques, faites attention à votre impact, choisissez la bonne association, faites en sorte que votre voyage là-bas soit réellement utile auprès des populations. Et surtout, profitez, car le Togo est incroyable et les gens d’une gentillesse rare.
Petit conseil : Avant de partir, demandez à votre asso ce dont elle a besoin. Au lieu de ramener de France, des livres, des stylos, du savon etc, n’hésitez pas à acheter directement sur place au Togo. En achetant sur place vous ferez fonctionner les commerces locaux et une famille togolaise. Vous aurez donc deux fois plus d’impact positif. ♥
Si cet article t’a plu n’hésite pas à commenter ou à le partager 😉
Ces articles sont susceptibles de t’intéresser :
Budget et dépenses pour 3 semaines au Togo
12 commentaires
Duterre MH
Bonjour,
Avez-vous entendu parler de l’association MHJVD au Togo?
http://www.asso-mhjvdtogo.onlc.fr/
Est-ce une association sérieuse car ma fille projette un voyage l’année prochaine avec eux et elle doit récolter de l’argent pour participer à un projet…
Mélissa_Alr
Bonjour, il y a tellement d’associations différentes au Togo, je suis désolée je ne connais pas celle ci. Le meilleure moyen de savoir est de contacter d’autres personnes qui ont pu participer aux projets de cette asso. Sur leur site je ne sais pas si vous pouvez voir des informations qui montre que l’asso est en contact avec d’autres assos en france par exemple ou si elle est déclarée auprès de services. si il y a des commentaires d’anciens volontaires? J’espère avoir pu vous aider.
REGIS
Bonjour
C’est vrais qu’il y a beaucoup d’association au Togo ou au Bénin aussi et ce n’est pas façile de s’y retrouve, pour notre part j’ai créé une association en France qui aide l’association qui se trouve au Togo comme ça c’est plus facile pour les volontaire car ils ont un interlocuteur sur la France, en 2018 je me suis même déplacé dans l’Est pour rencontrer des volontaire et en plus j’ai rencontré en France le créateur de l’association qui travail maintenant sur Paris. Mais entre les attentats et le COVID 19 ça va être de plus en plus dur d’avoir des volontaires
Mélissa_Alr
Oui c’est difficile de s’y retrouver entre toutes les associations, c’est vrai que c’est plus rassurant d’avoir un interlocuteur en France. J’ai une amie qui elle aussi a créé une association en France qui a une antenne au Togo pour apporter des fournitures nécessaire dans un village reculé du pays. Et oui en ce moment avec tout ce qui se passe ce n’est pas évident de trouver des volontaires mais je pense que tous les pays du monde seront touchés… Il faudra du temps pour que les pays d’Afrique se relèvent du covid ça prendra surement plus de temps qu’en Europe… J’ai un peu peur pour l’avenir des pays du tiers monde qui n’ont pas les moyens financiers et humains de faire face au covid-19 …
Merci pour votre partage en tout cas.
Adrien
Association VOLONTARIAT DE DJIDJIDU,africasmile 22& et Orphelinat volontariat international, sont des grosses arnaques, elles sont toutes tenue par Monsieur Laté Lawson qui se remplit les poches en vous offrant des stages. Les orphelins de son orphelinat sont ses neveux et des gens de son Village.
Mélissa_Alr
Merci pour ton témoignage !
clovis Chauvelot
Bonjour
Mon fils etudiant en STAPS est tenté par une proposition de stage au togo par l’association coeurdafrique. Développement du sport….
Je m(inquiète un peu du sérieux de cette association.
Qu’en pensez vous ?
Mélissa_Alr
Bonjour Clovis malheureusement je ne connais pas toutes les associations au togo tellement il y en a … Je ne peux que vous conseiller de vous renseigner auprès du directeur de l’association sur place et voir si il y a des partenariats avec d’autres associations en France dignes de confiance. Essayez de rentrer en contacte avec d’autres bénévoles qui sont partis dans cette asso et je vous conseille également de contacter l’association « france volontaire » qui pourra vous renseigner un maximum ! =) En tout cas je souhaite a votre fils de partir au togo dans une association ça ne lui sera que positif dans sa vie futur !
Antoine
Bonjour,
Je voudrais ajouter le grain de sel de mon expérience et ajouter une ou deux remarques sur les effets néfastes du volontourisme.
J’ai fait un voyage de six semaines durant l’été 2013 au Togo, dont 4 au sein de l’association Soutien Planète, à Assahoun (désormais disparue ?). Je suivais une formation aux métiers du livre et j’avais vu une annonce sur le site de l’Enssib, une école nationale qui forme des bibliothécaires. L’annonce invitait à réorganiser la bibliothèque de l’association.
Etant donné sa parution sur un site institutionnel, et qu’elle avait également un siège en France, je supposais pouvoir avoir confiance en cette structure. Je n’ai pas passé un mauvais séjour mais j’ai constaté, avec les autres bénévoles, le décalage entre les objectifs de l’association et son activité réelle.
Premièrement, pour quatre semaines, il était demandé de donner 400 euros (ou 200 je ne suis plus certain), la moitié pour le fonctionnement de l’asso, la moitié pour la logistique (la nourriture essentiellement).
Deuxièmement, nous (les bénévoles) n’étions pas ou très peu encadrés. Des activités, des jeux et des leçons de français était donnés aux enfants, ce qui était toujours ça de pris, mais d’une part les gérants ne participaient pas à l’organisation des activités, d’autre part l’argent donné au départ n’était pas réutilisé pour financer ces activités.
Il s’agissait plus de l’animation socio-culturelle que de la participation à un projet de développement culturel. En ce qui concerne la bibliothèque, elle provenait essentiellement du don d’un Français, n’était pas de taille suffisante pour justifier un travail professionnel et surtout son contenu comportait trop de livres usagers et trop adaptés au contexte local (un livre sur la flore dans les Alpes et aucun sur la géographie africaine, c’est au minimum un don irréfléchi, sinon un don-poubelle).
Cela dit, l’association avait eu sans doutes des jours plus heureux. Il y a eu un projet de jardinage de plantes médicinales, un autre de sensibilisation à la pollution qui montrait qu’elle avait eu de la bonne volonté. Néanmoins, pour qu’ils réussissent, ces projets auraient dû être mené davantage avec les habitants. Ou plutôt, pour qu’un projet de développement local réussisse, il faut qu’il corresponde aux aspirations locales et non de l’idées de quelques membres associatifs, même locaux.
Il existe plusieurs raisons de critiquer le volontourisme, au-delà de la critique de l’autosatisfaction.
1 ) L’amateurisme, qui conduit à proposer des actions inefficaces (cours de français pour deux semaines) voire néfastes (don d’un matériel technique sans que les pièces pour sa maintenance n’existent sur place)
2) Corrélaire du premier point, l’ignorance de la situation locale, qui, faute connaître les besoins conduit à proposer de mauvaises solutions
3) La concurrence avec les professionnels locaux, dans des pays également marqués par le chômage.
4) La dépolitisation des questions de développement. Il n’est evidemment pas du rôle d’un bénévole d’interroger les causes politiques, économiques et sociales du pays qu’il souhaite aider. Mais les solutions sur le long-terme impliquent des choix politiques. Un maillage associatif fort peut faire le jeu d’une élite corrompue qui délaisse les plus démunis.
Malgré ce tableau, je garde un souvenir positif de mon voyage au Togo. J’y ai rencontré beaucoup de gens intéressants et généreux , j’ai gardé de bon contacts avec des Togolais. Mais j’en suis revenu également avec un regard critique sur une forme de bénévolat, qui cache une forme de paternalisme inconscients et de la naïveté de la part des volontaires, et qui en retour génère des frustrations de part et d’autres.
Néanmoins, Pivec, une association just’à côté de celle où j’étais, était déjà plus satisfaisante. Pendant que j’y étais, un dispensaire était construit grâce à elle, entre autres activités.
La générosité et le don ne sont une bonne chose qu’armés de la connaissance et soucieux d’augmenter l’autonomie de celui qui reçoit.
Mélissa_Alr
Merci pour votre commentaire très pertinent, qui ne fait que renforcer et compléter mon article. Merci de nous partager votre expérience au Togo ! Il est vraiment important que les gens soient aux courant de ces pratiques ! Alors encore une fois, merci !
de Costier
« Pour nourrir son Ego ayant soif de reconnaissance » Tout ce paragraphe est parfaitement inutile. Quelque soit les raisons d’aider d’une personne, si on le fait sans rien demander en retour en quoi cela est-il mauvais ? Si vous voulez partir sur des réflexions philosophiques (l’égoïsme est propre à chaque être vivant!) mais cela n’empêche d’autres sentiments comme l’empathie. N’avez-vous vous-même pas écrit cet article pour montrer que vous êtes un être moral et désintéressé ? Je tiens à dire que j’aime beaucoup ce pays et que peu importe le besoin d’autosatisfaction cachée derrière l’aide qu’il reçoit, du moment qu’il garde sa liberté et sa dignité, je me réjouis plûtot de cela. Je vous prie d’essayer de revoir votre jugement et de laisser les gens faire un bien qui les satisfasse.
Mélissa_Alr
Premièrement je n’ai pas écrit cet article « pour montrer que je suis un être moral et désintéressé » j’ai écrit cet article pour faire de la prévention auprès d’autres personnes voulant se lancer dans le bénévolat. Car oui tout n’est pas rose et réellement désintéressé dans ce milieu. Oui il y a des arnaques, oui il y a des associations qui sont mal gérées. Et non je ne pense pas que mon paragraphe soit inutile ! Je n’ai tout simplement pas voulu me pencher plus précisément et profondément sur le sujet, ne voulant pas faire trop de vagues et sachant au combien ce sujet est un sujet délicat qu’il faut aborder entièrement sans laisser aucune place au doute autour, donc oui peut être aurais-je dû me pencher plus sérieusement sur le sujet…. Mais personnellement ce paragraphe est là pour faire réfléchir, évidemment que le fait de vouloir aider est louable, je ne blâme pas le fait de vouloir aider ! Et je ne blâme personne d’ailleurs ! Je veux seulement pointer du doigt certains comportements, que certains ne remarquent même pas forcément, et moi-même en me penchant sur ce sujet j’ai pu découvrir en moi ce besoin d’autosatisfaction d’avoir « fait le bien autour », mais depuis mon regard a changé. Alors il faut bien avouer que la plupart des personnes faisant du bénévolat on une soif de nourrir leur égo en jouant le sauveur blanc, et ça il faut se l’avouer au lieu de fermer les yeux et de faire l’autruche. Mais ça ne change rien au fait que je veuille empêcher les gens de faire du bénévolat non, je veux juste qu’ils en fassent en changeant leur point de vue sur ce qu’est le bénévolat réellement : un acte désintéressé.